Pourquoi?

En me documentant sur les risques de la communication, j’ai découvert que le questionnement agresse.

Un autre élément vient compléter la liste des risques des questions: en interrogeant le risque d’orienter mon interlocuteur est grand. Ce qui dans une discussion ou dans un accompagnement ne va pas permettre à l’autre de parler de ce dont il a besoin.
Par exemple: j’oriente mes questions sur le canard, cependant peut-être que mon interlocuteur voudrait me parler du lapin. Et en orientant mes questions sur le canard,  je vais passer à côté de ce qui est important pour l’autre dans cet exemple: le lapin.

En ayant conscience des ces éléments, j’ai commencé à chercher de la théorie sur les questions.

Mon chemin a croisé la questiologie par ce biais. Cette science m’a permis de comprendre l’art de la question.

Dès lors je n’ai pas renoncé à poser des questions. J’ai pu réfléchir aux formulations interrogatives que j’utilise.

J’ai, par exemple, renoncé au « pourquoi ? » Car cela donne l’impression, à l’autre, de devoir se justifier.

Aussi pour comprendre, par exemple, les gestes d’un enfant qui tape. J’effectue une phase d’écoute active, puis je lui demande: » Qu’as-tu voulu dire à Chloé?  » ou  » Que veux-tu dire? « 

Je garde en tête qu’une question n’est pas anodine.

J’ai, donc, choisi de soigner mes questions. Cela me permet d’être à l’écoute de l’autre et d’accompagner les enfants et leur famille en leur permettant d’utiliser leur plein potentiel.