Pourquoi quand on rassure un enfant avec des phrases types:
ce n’est pas grave, cela va passer, ne t’inquiète pas,…
cela ne fonctionne pas sur le long terme?

Ces phrases généralisent la souffrance.
Généraliser exclu la personne que l’on tente de rassurer!

Et cela a pour effet secondaire de mettre l’enfant en dépendance.
(Sa sécurité dépend de celui qui rassure…)

De plus lorsque nous disons: cela va bien se passer ou ne t’inquiète pas.
Nous promettons quelque chose qui n’est pas sûr…
Dès lors promettre quelque chose sur lequel nous n’avons pas de prise
prépare les trahisons de demain.

Je remplace ces phrases par de l’écoute active et soutiens l’enfant pour qu’il trouve son propre moyen de se rassurer.

J’ai encore en mémoire une situation arrivée, il y a quelques années,  dans un groupe d’enfants âgés entre 1 et 2 ans.

Il est 9h00, j’arrive dans le groupe et je remarque Yohan cramponné à une barrière.
Il me regarde l’air apeuré.
Je m’approche et lui dis en mimant la peur: « tu as peur. »
Il me regarde et puis regarde Caroline,
une remplaçante qui était arrivée quelques minutes plus tôt
et qui venait pour la première fois dans le groupe.
Je dis à Yohan toujours en me synchronisant avec son émotion:
« Tu as peur de Caroline. »
« Tu as besoin d’être rassuré. Qu’est-ce qui te rassurerait? »
Yohan lâcha la barrière vint dans mes bras me faire un câlin.
Puis il se dirigea vers Caroline et joua avec elle toute la matinée. 

L’écoute active permet à la température émotionnelle de baisser et l’accompagnant peut ainsi soutenir l’enfant dans sa recherche de solutions.

La solution choisie sera adaptée aux besoins de l’enfant et personnalisée.

Ainsi l’enfant petit à petit deviendra autonome pour trouver ses solutions et il pourra se rassurer par lui-même.